Bénin/HECM : A 20 ans, l’Ecole Leader entre à fond dans le numérique

Falilatou Titi
publié le Oct 24, 2019
Dans le cadre de la célébration de ses noces de porcelaine, la Haute école de commerce et de management (HECM) organise un colloque scientifique. Une rencontre qui réunit experts, scientifiques, étudiants et chefs d’entreprises, les 24 et 25 octobre 2019 à Cotonou.

La Haute école de commerce et de management (HECM) a 20 ans. Deux décennies au service du développement au Bénin que l’établissement d’enseignement supérieur privé a souhaité matérialiser par un colloque scientifique. Rendez-vous de donner et de recevoir ! Scientifiques, experts nationaux et internationaux, chefs d’entreprises, étudiants, etc. ont été conviés à ce colloque scientifique qui porte sur le numérique. Le thème général de cette rencontre, organisée par la HECM est : « Les entreprises africaines à l’heure de la digitalisation ». L’objectif principal du colloque est de contribuer à une meilleure appropriation du concept de digitalisation par les acteurs des entreprises africaines présents au colloque à travers un partage d’expériences enrichissant. De façon spécifique, il s’agit pour HECM de : réunir les spécialistes et chercheurs du domaine du numérique autour du concept de la digitalisation ; offrir un cadre de réflexion et d’échanges aux différents acteurs du monde économique sur ce nouvel outil de développement et favoriser le partage d’expériences dans le domaine du numérique.
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« La digitalisation est aujourd’hui un élément clé et fondamental du commerce électronique. Les pays du Nord l’ont compris et s’y mettent », a fait savoir Dr Albert Chincoun, président du comité d’organisation du colloque. L’universitaire dit espérer que ce rendez-vous aura un écho favorable auprès de la jeunesse béninoise et africaine. Pourquoi un colloque scientifique sur le numérique ? Selon le professeur Félix Iroko, président du Conseil scientifique de HECM, le secteur de l’éducation a lui aussi été touché par cette transformation où des innovations pédagogiques ont vu et continuent de voir le jour à travers l’utilisation de ressources numériques diverses. « Les défis qu’entraîne la digitalisation ne se limitent pas aux entreprises et aux institutions de haute renommée, toutes les organisations se doivent chaque jour de les relever au risque d’être rapidement dépassées par l’ère du numérique. Le milieu de l’enseignement supérieur n’échappe pas non plus à cette exigence et doit se saisir du digital », a relevé l’universitaire à l’ouverture du colloque.
Le numérique comme…

Pour Félix Iroko, l’enseignement supérieur doit intégrer les nouvelles technologies afin de perfectionner l’apprentissage tout en développant des programmes pédagogiques de manière à répondre plus efficacement aux nouveaux impératifs induits par la révolution numérique. Car, justifie-t-il, aucun progrès économique de façon générale dans l’administration ne saurait triompher en dehors de cette révolution qui s’exprime à travers « deux données fondamentales que sont l’outil et la stratégie ». Le président du conseil scientifique estime qu’aujourd’hui, il est important de repenser la qualité de l’enseignement à la lumière du digital d’autant que la révolution technologique impacte tous les secteurs. « Cette révolution socioculturelle et technologique exige qu’on repense tous les aspects de la vie. Aussi bien la production que la productivité », a recommandé l’universitaire.
Le numérique et la digitalisation, a poursuivi professeur Iroko, sont très importants et sont devenus incontournables dans la marche vers le développement. « La révolution numérique représente, pour la grande majorité des secteurs, une opportunité de repenser leurs propres modèles, de se réinventer. Pour l’enseignement supérieur, cette révolution constitue un moyen de répondre à la multitude d’enjeux auxquels il est confronté : nombres croissants d’étudiants ; décrochage universitaire… », a soutenu l’universitaire béninois. Il ajoute qu'à cette ère du numérique, l’Etat doit élaborer une stratégie forte qui aboutit à l’autonomisation de l’apprentissage dans les grandes écoles et universités. Au regard des avantages et opportunités qu’offre le numérique, reste-t-il persuadé, son adoption généralisée ne fera que booster le développement. « Le plus gros bénéfice à tirer de cette profonde mutation est le gain de temps à travers la rapidité que ça permet d’acquérir. Or, le gain de temps c’est le gain de l’argent. En dehors de cet appréciable gain de temps, numérisation et digitalisation sont encore sous tendus par deux autres aspects fondamentaux à savoir : la qualité et l’efficacité », a insisté Félix Iroko.
… catalyseur de développement
